En regardant mes derniers billets, je me rends compte que je fuis peut-être un peu la réalité dans l'humour. Alors, quelques nouvelles sérieuses...
J'achève ma quatrième semaine de stage. Je commence à m'approprier la place, la clientèle, les maudites lois d'immigration super trop compliquées et souvent injustes (particulièrement en ce qui concerne la situation en Haïti)... bref, je m'adapte tranquillement.
Chaque découverte implique son choc émotif : les raisons qui amènent les gens à demander le statut de réfugié, les deuils auxquels ils doivent faire face, la montagne de paperasse qu'ils ont à affronter, les conditions dans lesquelles ils vivent ici... Les histoires d'horreur qu'on entend dans les nouvelles et les documentaires font maintenant partie de mon quotidien. Et mon rôle est de soulager les gens qui les vivent.
Je rencontrerai ma première cliente la semaine prochaine. Maintenant que j'ai à intervenir pour vrai, on dirait que j'oublie toute la théorie apprise. Comment on fait ça, donc, une évaluation? Je lui demande quoi? Panique et excitation.
À ces grosses émotions reliées au stage, on ajoute mon grand-papa qui a eu une insuffisance cardiaque en début de semaine et qui a dû se faire installer un pace-maker. Il va bien et son moral est bon, mais disons que cette histoire me met au visage certaines réalités que je préfèrerais ignorer.
Malgré tout, je crois bien (et j'espère fort) être sur une pente ascendante, les nuits d'insomnie s'espaçant et mon humeur devenant plus stable (à la grande joie de mon amoureux).
jeudi 28 janvier 2010
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