mercredi 26 septembre 2012

"Ben non, pleure pas!"

C'est une petite phrase qu'on dit souvent, par réflexe, à quelqu'un qui est triste et qui pleure devant nous. Comme si toute la tristesse allait partir quand les larmes auront cessé.

Je suis étonnée par le nombre de personnes qui se présentent dans mon bureau en se sentant frustrées ou coupables, à force de se faire dire d'arrêter de pleurer par leur entourage pourtant bien intentionné.

On a généralement de la difficulté à gérer des émotions intenses chez les autres. Elles induisent un malaise qui nous pousse à vouloir les tasser. On dit alors à la personne d'arrêter de pleurer ou on lui conseille toutes sortes d'activités qui lui feraient du bien... du moins, à notre avis.

C'est la travailleuse sociale qui vous interpelle aujourd'hui pour vous encourager à laisser les gens vivre les émotions intenses qui passent. Si vous en êtes témoins, il est fort possible que vous occupiez une place privilégiée dans le coeur de la personne. Soyez-en dignes.

Rappelez-vous que pleurer un bon coup, ça fait du bien. Que la douleur peut parfois mettre du temps à partir. Et que tout le monde ne réagit pas aux mêmes situations de la même façon.