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jeudi 8 mai 2014

Grosse nouvelle!

Une nouvelle grosse comme ma bédaine... JE SUIS ENCEINTE! Bébé-Garçon naîtra en septembre prochain, à la plus grande joie des futurs parents (oui, j'ai procrastiné sur l'écriture de ce billet... j'en suis à 22 semaines de grossesse).

La grossesse, c'est plein de joies et de moments magiques. Mais ce n'est pas qu'un joli bedon rond et le healthy-glow dont tout le monde parle. Alors pour vous, ces choses dont on ne parle pas assez et que j'aurais aimé savoir à l'avance :

- Une fois enceinte, les frontières que vous aviez mises entre vous et les autres sont constamment défoncées. Ainsi, vous pourriez vous retrouver dans une conversation inconfortable sur votre abondance de sécrétions vaginales avec une connaissance. Avec ma bédaine qui ne laisse plus de doute sur la nature de sa rondeur (on m'a laissé la place dans le métro! yé!), je me prépare psychologiquement aux touchers non sollicités.

- Dans le même ordre d'idées, l'annonce de la grossesse donne lieu à une avalanche de questions indiscrètes. Et je ne parle pas ici de l'annonce à mes amis et ma famille, mais bien à des connaissances ou des collègues. La question qui vient presque systématiquement : "Est-ce que c'était prévu?" ou "Est-ce que ça faisait longtemps que vous essayiez?" ... J'ai résisté à l'envie de répondre : "Est-ce que c'est de tes affaires?" et j'ai plutôt répété une réponse toute faite : "Non, c'est un bébé-surprise." Et à chaque fois, deux réponses tout aussi malaisantes l'une que l'autre : "Ben là, vous vous protégiez pas?!" ou "Ah... ben... êtes-vous contents?" Je vous en prie... avant de poser ce type de questions à quelqu'un, demandez-vous comment vous vous sentiriez si les rôles étaient inversés.

- Au cours des dernières semaines, j'ai aussi pu observer que la communauté des mamans est tissée serrée : toute femme qui a déjà eu un bébé jugera bon de partager son expérience avec vous. Souvent, c'est intéressant et ça aide à démystifier toutes ces petites choses super épeurantes qui s'en viennent à grands pas. J'apprécie beaucoup le soutien des gens qui ont offert de répondre à mes questions. Par contre, les histoires d'horreur, c'est vraiment nécessaire? Je comprends que de vomir plusieurs fois par jour pendant neuf mois est une expérience traumatique, mais est-ce que l'instant où une femme vous annonce sa grande nouvelle est le moment opportun pour la partager?

- Je ne suis pas encore mère et je commence déjà à sentir tous les jugements qui viendront au fil des prochains mois. J'ai l'impression que chaque décision est sujette au jugement tout un chacun, peu importe l'option choisie. Les sujets de débat sont infinis : type de couches, allaitement ou biberon, purées, méthodes éducatives, choix à l'accouchement, nom du bébé... j'en conclus qu'il faut prendre ses décisions, les assumer et se foutre des autres.

- La pire erreur que j'ai faite en début de grossesse : aller sur des forums de mamans. Je ne veux pas faire de généralisation grossière, mais on trouve là une grande population de mamans gaga. Vous savez, ce type de maman qui ne devient que cela, laissant tout le reste de côté? Bref, ces mamans m'ont fait sentir grandement inadéquate de vivre des sentiments ambivalents en début de grossesse et de ne pas avoir eu immédiatement envie de célébrer le miracle de la vie qui germait en moi. À force d'en parler, j'ai relativisé et elles ne m'affectent plus. Je travaille maintenant à ignorer la maman du type j'ai-accouché-et-un-mois-après-on-est-partis-en-famille-pour-deux-mois-de-trekking-au-Pérou.

Finalement, je crois que je suis en genre de choc culturel avec le monde de la maternité. J'ai l'impression que mon rapport aux autres n'a pas changé, mais que le regard des autres sur moi, lui, est différent. J'imagine que je m'y ferai et que le fait d'accoucher (avec tout ce que ça implique d'exposition publique et de gore) me fera aussi revoir mes frontières.

dimanche 24 novembre 2013

Trente

J'ai eu 30 ans jeudi dernier. Toute la dernière année, j'ai angoissé à cette idée et finalement, tout s'est bien passé. J'entre dans la trentaine avec le projet de continuer de grandir et d'évoluer au quotidien.

Tout de même, entre 20 et 30 ans, plusieurs choses ont changé :
- Lorsque j'ai envie d'un repas gastronomique, je vais ailleurs qu'à l'Académie.
- 6-7 shooters de tequila dans une soirée? Non, merci.
- Je peux parler de REER sans m'endormir. Et comprendre ce qui se dit.
- Mes amies se marient et font des enfants.
- Lorsque je suis en congé durant la semaine, c'est plus difficile de trouver quelqu'un avec qui faire quelque chose.
- Mon corps a un genre de réaction violente quand je mange du Kraft Dinner ou une pizza pochette.
- Les jeunes m'appellent "madame". Et les vieux aussi.

Par contre, certaines choses sont restées pareil :
- Le karaoké, c'est vraiment le fun.
- La première neige de l'année m'émerveille toujours autant.
- Je suis super excitée à l'approche de Noël.
- Clueless (en français!), c'est toujours aussi bon.
- Une soirée avec ma famille et mes amis, avec toute la joie et tout l'amour que ça implique, il n'y a rien de mieux pour l'âme.

À moi et à tous mes amis qui passeront le cap de la troisième décennie prochainement, je nous souhaite un prochain dix ans rempli de nouveaux projets, de nouveaux défis et de moments qui seront les bons souvenirs dont nous parlerons à 40 ans!

jeudi 11 juillet 2013

Une revenante!

Un an après la fin de mes études, je me retrouve avec un petit manque dans ma vie : l’écriture. Alors, me suis-je dit, quelle meilleure façon de combler ce vide qu’en faisant revivre cet espace. Je reviendrai donc de temps à autres raconter mes péripéties et partager mes réflexions.

Étant une professionnelle de la santé mentale, ainsi qu’une anxieuse de haut calibre, je ferai aussi quelques capsules de style psycho-pop, basées sur mes expériences d’intervention et d’autogestion, en espérant que ça aidera certains d’entre vous.

D’ailleurs, je pratique maintenant le travail social depuis un peu plus d’un an. Année qui a passé très vite, où j’ai énormément appris sur moi et sur les humains en général. Année où j’ai eu la confirmation que je suis à ma place, dans un domaine qui me passionne. Année remplie de belles et de moins belles rencontres, tantôt touchantes, tantôt comiques ou étranges. Année où j’ai senti que je pouvais faire une différence dans la vie des gens, raison qui m’avait poussée à choisir cette voie au départ. Année aussi où j’ai dû travailler très fort sur mon anxiété et sur ma confiance en moi, où j’ai dû combattre ce sentiment de l’imposteur, qui se pointe encore le nez de temps en temps. Année où je me suis lancée dans des projets de grande personne, comme acheter une auto et un condo.

Bref, les derniers mois ont été mouvementés et étourdissants. Mais ils ont été formateurs et m’ont permis de m’ancrer dans ce que je suis et ce que je veux, du moins, pour le moment. 

lundi 4 février 2013

Résolutions 2013

Parce que mieux vaut tard que jamais, j'ai finalement décidé de prendre des résolutions pour cette année. Depuis maintenant plus de 6 mois, je fais de l'insomnie pratiquement à chaque nuit. Dans ma recherche de solutions, j'en suis venue à me questionner sur mon anxiété. Ma résolution : faire des changements dans ma vie pour faire diminuer mon anxiété au quotidien. Le projet est assez ambitieux, mais un pas à la fois, je crois bien que j'y arriverai!

En général :
Cesser de procrastiner. Faire ce qu'il y a à faire quand il faut le faire, pour éviter d'être hantée par ma to-do list.

Arrêter de toujours imaginer le pire quand quelque chose m'inquiète (genre mon homme est en retard, il est sûrement mort). Le pire est souvent le scénario le moins probable. Et l'appréhender n'empêcherait pas qu'il se produise, de toute façon.

Ne plus en faire trop. Savoir quand j'en ai fait suffisamment et m'en satisfaire.

Dans mes relations :
Prendre la responsabilité de ce qui m'appartient. Faire de mon mieux pour cultiver mes relations, mais ne pas chercher à prendre sur mes épaules ce qui appartient à l'autre. Bref, identifier mes limites et lâcher prise.

Nommer mes attentes. Si je ne le fais pas et que je suis déçue, ce sera de ma faute.

Au travail :
Ne jamais porter une situation trop lourde toute seule. Ne pas être gênée de demander à mes collègues. Connaître mes limites et les respecter.

Être consciente que je suis une bonne intervenante. Mais en même temps, ne jamais cesser de me remettre en question, pour toujours m'améliorer.

Au quotidien :
Méditer et essayer le yoga.

Me remettre sérieusement à l'exercice.

Manger plus de légumes.

Plus de lecture, moins de télé, moins d'ordi.

mercredi 26 septembre 2012

"Ben non, pleure pas!"

C'est une petite phrase qu'on dit souvent, par réflexe, à quelqu'un qui est triste et qui pleure devant nous. Comme si toute la tristesse allait partir quand les larmes auront cessé.

Je suis étonnée par le nombre de personnes qui se présentent dans mon bureau en se sentant frustrées ou coupables, à force de se faire dire d'arrêter de pleurer par leur entourage pourtant bien intentionné.

On a généralement de la difficulté à gérer des émotions intenses chez les autres. Elles induisent un malaise qui nous pousse à vouloir les tasser. On dit alors à la personne d'arrêter de pleurer ou on lui conseille toutes sortes d'activités qui lui feraient du bien... du moins, à notre avis.

C'est la travailleuse sociale qui vous interpelle aujourd'hui pour vous encourager à laisser les gens vivre les émotions intenses qui passent. Si vous en êtes témoins, il est fort possible que vous occupiez une place privilégiée dans le coeur de la personne. Soyez-en dignes.

Rappelez-vous que pleurer un bon coup, ça fait du bien. Que la douleur peut parfois mettre du temps à partir. Et que tout le monde ne réagit pas aux mêmes situations de la même façon.

lundi 25 juin 2012

Enterrement de vie de jeune fille

J'ai décidé que ce rituel ne s'appliquera plus dans le cas des filles qui se marient. Maintenant, les mariages ont lieu après des années de relation et de cohabitation. On n'enterre pas grand chose, finalement, considérant que le quotidien ne change pas.

Non. Maintenant, on enterrera la vie des filles qui entrent sur le marché du travail. Parce que ça, c'est un choc. Adieu les journées en pyjama. Adieu les brunchs en pleine semaine. Adieu la liberté d'horaire. Adieu les sessions à procrastiner jusqu'à un mois avant la fin. Adieu les vacances d'été de quatre mois. Adieu les séances de magasinage faites sur du temps qu'on n'a pas, avec de l'argent qu'on n'a pas.

Mais... adieu aussi le stress financier et la culpabilité qui vient à tout moment où on ne fait rien. Bonjour la vie à gagner un salaire pour faire ce que j'aime. Bonjour les nouveaux défis. Bonjour l'impression de faire une différence.

vendredi 22 juin 2012

Du neuf, en vrac

Plusieurs choses se sont passées depuis ma dernière visite ici. J'essaie de faire le point.

- Ma jambe va beaucoup mieux. Je me déplace complètement sans ma canne et la douleur est presque toute partie.

- J'ai terminé mon essai critique de maîtrise. J'attends de savoir s'il y a des dernières corrections à faire, mais je devrais déposer dans les prochains jours et être diplômée d'ici quelques semaines. Enfin!

- J'ai une job! Je commence mardi. Je suis excitée et stressée à la fois. Je vous en reparle.

- Je suis tout juste rentrée du Mexique. Repos, lecture, mojitos et un peu d'exploration. Ça fait du bien.

- Je suis maintenant l'heureuse propriétaire d'une liseuse électronique. J'ai hésité, parce que j'aime bien les livres papier. Mais finalement, je suis en amour!

- Je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis moyennement dans le mood de la St-Jean, cette année. J'ai honte de ce que mon Québec est devenu. D'un autre côté, je suis fière de ce qu'on essaie d'en faire. Je fêterai quand on aura réussi...

vendredi 11 mai 2012

Éloge de la lenteur

Je croyais que mon accident m'avait appris à prendre mon temps. C'était probablement vrai à un certain moment, mais j'avais complètement perdu cette capacité, visiblement.

Aujourd'hui, j'ai fait ma première sortie en métro. Ça se passe assez bien au niveau de la marche, à condition que j'accepte un rythme assez lent. Je me suis sentie frustrée, au début. Mais après avoir pris conscience que rien ne pressait, je me suis sentie incroyablement zen. C'est fou comme tout va vite autour, tout le temps.

En prime, j'avais laissé mon cellulaire à mon homme pour la journée, le temps d'aller faire faire une réparation. Résultat : une promenade longue, déconnectée de mon monde, comme dans une bulle.

J'imagine que je serai peut-être moins zen quand il sera question d'être à l'heure à un rendez-vous, mais pour l'instant, je profite de ce moment où il m'est permis de prendre mon temps.

mercredi 9 mai 2012

École, travail, chirurgie et autres

Long time no see! Je ne sais pas trop par où commencer... On dirait que ma relation avec l'écriture a changé depuis quelques mois. Ou bien est-ce ma relation avec les médias sociaux en général? Comme si j'étais un peu tannée d'écrire. Peut-être que c'est en lien avec toute la rédaction que j'ai eu à faire pour mes dossiers en stage, en plus du rapport de stage et de l'essai critique toujours en cours? Ou peut-être que je deviens moins exhibitionniste, tout simplement.

J'ai pensé à cesser de bloguer, mais je crois que j'ai encore besoin de savoir que j'ai un espace où je peux me vider la tête de temps à autres. Même si c'est de moins en moins fréquent (pardonnez-moi!).

Donc... où en suis-je? J'ai terminé mon stage il y a quelques semaines et j'essaie de terminer mon essai critique. Plus qu'une vingtaine de pages à écrire et c'est bon à déposer. Je vise juin.

Sinon, j'ai eu ma cinquième chirurgie au genou il y a une semaine. Rien de très gros, mais c'est quand même une autre convalescence, avec toute ce que ça implique de douleurs et de médicaments. Je reprends le dessus tranquillement. La douleur s'est beaucoup calmée et la médication a diminué en conséquence. Par chance, j'ai mon chéri qui est le meilleur des chéris et qui prend bien soin de moi.

En étant enfermée à la maison, je suis exposée plus que jamais à tout ce qui paraît dans les médias, particulièrement à propos de la crise étudiante. Je suis fière de mes confrères, je supporte la cause et je me désole de voir l'attitude du gouvernement face à tout ça. Mais ces derniers jours, avec la douleur et l'état semi-comateux dû aux médicaments, j'ai vécu un moment de pur égoïsme. En regardant Facebook, je me suis sentie lasse, comme si toute cette information me dépassait complètement. Et j'ai eu envie de tout fermer et de prendre soin de moi. Je ne sais pas si ça fait de moi une mauvaise personne, mais je laisse les gens à deux jambes mener cette bataille pour moi. Je prendrai le relais une prochaine fois.

Sinon, je suis allée voir The Avengers hier soir. Je vous ai déjà dit que j'adore les films de superhéros? Hier, dans la salle, je me sentais comme une moi ado à un concert des Backstreet Boys. Des superhéros en masse, cute en plus, dans un film qui rendait clairement la marchandise. J'ai vraiment aimé.

Je ne suis pas lasse des films de superhéros, parce que les bons finissent toujours par triompher. Dans le cas du conflit étudiant, c'est loin d'être clair. J'espère encore un peu.

mardi 27 mars 2012

Le trac

En intervention observée par ma superviseure aujourd'hui, j'ai eu un vif souvenir du trac qui me prenait au secondaire lors des présentations orales ou des évaluations en musique. C'était beaucoup moins intense, mais ça m'a prise par surprise.

J'ai quand même réussi à faire une bonne entrevue, suivie de commentaires très positifs et de critiques super constructives. J'ai aussi réussi à avoir beaucoup de plaisir avec ce jeune de 12 ans ouvert à moi grand comme un livre étalé sur la table. Quel plaisir de créer des liens avec les jeunes, donnant accès à leur petit monde intérieur, avec tout ce qu'il comporte de bon et de plus sombre!

Et surtout, cette avant-dernière entrevue du stage me fait réaliser que je serai très bientôt une vraie de vraie travailleuse sociale. Et que j'adore ce que je fais. Et que je suis pas pire bonne, en plus!

Malgré que je sois complètement vidée de mon énergie, je flotte sur un petit nuage, ce soir!

dimanche 19 février 2012

Life in a day

C'est un film fait à partir de vidéos faites par la communauté YouTube, la journée du 24 juillet 2010. On y voit des scènes du quotidien de tous ces gens, des petits bonheurs aux grands moments, en passant par les embûches de la vie et les tragédies qu'on croit appartenir seulement aux nouvelles.

Ce film m'a profondément touchée, de façon positive. Je me sens comme si je venais de passer un moment au spa. Les images sont belles et montrent qu'on a un million de choses à voir dans le monde. 1h30 d'émotions à voir et à vivre! Disponible ici.

dimanche 5 février 2012

Résolution sur le tard

Finalement, il y a une autre résolution que j'aimerais prendre pour 2012. Je veux apprendre à voir mes forces et mes bons coups, et plus seulement ce que je dois améliorer.

En stage, je me rends compte que je ne me laisse pas beaucoup de chance. Lorsque je sors d'une entrevue, je m'empresse à chaque fois de faire la liste de ce qui a été moins bien, de ce que j'aurais pu dire ou faire, de ce qui aurait pu être différent. Et à chaque fois, ça me laisse un peu déçue de ma performance. Pourtant, lorsque je parle de mon intervention en supervision, je réalise qu'il y a plein d'informations intéressantes qui sont ressorties et plein d'intervention super appropriées qui ont été faites. 

La semaine dernière, ça m'est encore arrivé. Mais cette fois-là, j'étais en co-intervention, avec une travailleuse sociale assez expérimentée. Je trouvais une fois de plus que ça s'était passé moyennement bien... et l'autre TS a dit que c'était une vraiment bonne rencontre, que j'avais fait une bonne intervention, que la connexion avait bien passé avec la maman et sa fille... 

Tout ça pour dire que dans quelques mois, je ne serai plus supervisée et je n'aurai plus personne pour me refléter mes bons coups. Alors aussi bien que j'apprenne à le faire moi-même, question de ne pas sombrer dans la dépression après quelques mois de pratique!

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Perfectionnisme mis à part, à chaque jour, je réalise que j'aime vraiment ce que je fais. J'adore le travail social, j'adore travailler avec les jeunes, j'adore être stimulée par chacun de mes dossiers, j'adore le contact humain et les relations qui se créent dans mon bureau. Et de plus en plus, je pense que je suis pas pire pantoute à ce que je fais!

lundi 14 novembre 2011

Trop branchés?

Une récente sortie au spa avec une copine m'a fait me questionner sur notre rapport avec la technologie. Voir mon amie vérifier ses messages à la minute où on a ouvert la case m'a fait voir à quel point on est toujours connectés, partout, tout le temps.

J'aime bloguer, passer du temps du Facebook, échanger quelques textos, avoir accès à mes courriels quand j'en ai besoin. J'adooooore mon iPhone. Je ne suis pas encore de ceux qui pensent à le ranger pour de bon.

Je ne crois pas non plus que les réseaux sociaux ont appauvri les contacts humains, au contraire. Il y a plusieurs personnes avec qui j'ai eu le plaisir de reprendre contact par Facebook. D'autres que je n'aurais pas appelé normalement, mais dont je suis contente d'avoir des nouvelles une fois de temps en temps.

En fait, je me questionne à savoir si les réseaux sociaux et mon iPhone ne m'ont pas enlevé ma capacité à profiter de la solitude. En tout temps, je peux avoir accès à des gens. Quand je pense que je suis en train de profiter d'un moment avec moi-même en mangeant seule au resto, mais que j'en profite pour fouiner sur Facebook et prendre mes courriels, est-ce que je suis vraiment seule avec moi-même?

Je me questionne aussi sur l'impact que tout ça a sur notre rapport à l'autre. Dans une société où l'image est si importante, vous ne trouvez pas légèrement perturbant d'avoir accès à l'image de chacun à tout instant? Parce que même si on n'est pas particulièrement show-off, on entretient tous une image à travers notre profil. L'image de la séductrice, l'image du gars comique, l'image de la fille le fun, l'image du contestataire, l'image de la quétaine... Je suis la première à trouver tout ça divertissant et à y contribuer. Mais est-ce normal que lorsque je vois certaines personnes, je puisse connaître leur horaire détaillé de la veille sans même leur avoir parlé?

Enfin, je suis dans la réflexion beaucoup plus que dans la critique. Mais personnellement, j'essaierai de passer moins de temps connectée. Je continuerai ma routine quotidienne de courriels, Facebook, fils RSS et blogue occasionnel, sans aucun doute. Mais j'essaierai de perdre ce réflexe de prendre mes messages des dizaines de fois par jour de mon téléphone. Réduire au nécessaire et à l'agréable. Profiter de vrais moments de solitude, seule dans un café avec un livre.

Je vous dis dans quelques semaines comment ça se passe.

jeudi 10 novembre 2011

Pleine de fierté

Il y a de ces moments dans la vie où je suis fière de moi. J'en vis un présentement.

Je suis fière de rédiger un essai critique de maîtrise, chose dont je me croyais parfois incapable. Je suis fière de me relire et de trouver que c'est intelligent, tout ça. Fière aussi des bons commentaires de mon directeur.

Je suis fière de me voir devenir une vraie travailleuse sociale. Je suis fière des commentaires super positifs de ma superviseure. Je suis fière du feed-back des clients qui me montre que je fais du bon travail. Je suis fière de lire un rapport d'évaluation que j'ai écrit et d'avoir l'impression qu'il est de quelqu'un d'autre, tellement il sonne professionnel.

On a parfois l'air prétentieux, quand on est fiers de nous-mêmes. Et bien aujourd'hui, je suis fière, et fière de l'être!

jeudi 27 octobre 2011

Accident, suite et fin

Je viens de recevoir le montant compensatoire pour la perte de qualité de vie associée à mes séquelles permanentes suite à l'accident d'il y a trois ans et demie (jour pour jour... quel hasard!). C'est assez pour rembourser ma dette d'études et plus. Ou pour mettre un acompte sur une maison. Un gros montant, quoi.

Je suis encore sous le choc... mais je crois bien vivre un énorme soulagement. Un soulagement, parce que ce montant marque la fin de mon aventure (dans son intensité la plus grande, en tout cas). Un soulagement aussi parce qu'on a reconnu la souffrance que j'ai traversée et celle qui reste encore. Et un soulagement parce que je n'ai plus à m'en faire pour mes finances jusqu'à la fin de mes études.

Bon... je me remets de tout ça et je reviens vous raconter mon escapade à Boston!

dimanche 16 octobre 2011

Inside job

Un documentaire qui nous fait réaliser qu'il y a beaucoup de marde d'une proportion inimaginable qui se brasse bien au dessus de nos têtes et qui, pourtant, peut avoir des conséquences immenses sur nos petites vies. Définitivement, je suis le 99%.

jeudi 22 septembre 2011

Début de stage en vrac

- Dans la belle structure bureaucratique que représentent les CSSS, on essaie de vous faire accepter chaque nouveau formulaire à remplir en le désignant comme un "outil".

- Pour la première fois, j'ai rencontré un client qui me rappelait ma propre histoire. On nous a beaucoup avertis que ça pourrait arriver, mais dans mon premier stage auprès des demandeurs d'asile, c'était assez improbable. Avoir un jeune devant moi qui semblait raconter mon histoire familiale, c'était assez spécial...

- On fait une différence en tant que travailleurs sociaux. Parfois une petite, d'autres fois une grande. Mais on arrive pas mal souvent à quelque chose. Ça fait du bien de se le rappeler à la fin d'une journée épuisante.

- Mon projet de stage va de bon train. Il y a beaucoup à faire, mais j'arrive à voir un potentiel bout du tunnel.

- La problématique du suicide revient beaucoup en santé mentale jeunesse. Il va me falloir un petit moment pour m'habituer à évaluer le risque suicidaire en demandant les détails du plan d'un jeune... Ouf.

En gros, je me plais bien dans mon nouveau milieu et j'adore ma superviseure. Il y a de l'adaptation à faire et une prise de contact avec certaines problématiques que je connais moins, mais je crois bien que je m'amuserai au cours des prochains mois!

jeudi 8 septembre 2011

Ouf...

À peine remise des émotions de la maladie de ma grand-mère, j'ai commencé hier mon stage dans l'équipe santé mentale jeunesse d'un CLSC. Le lien s'est très bien fait avec ma superviseure, la clientèle m'attire et les problématiques sont passionnantes. Bref, je pense que je terminerai mes études sur une bonne note. Je partagerai mes aventures et réflexions avec vous, comme au cours du premier stage.

Première observation de stage : j'ai vraiment besoin de réguler mon anxiété. Pour arrêter l'insomnie, j'ai recommencé l'acupuncture, je fais un peu de relaxation/méditation avant de me coucher, je fais des exercices de respiration et de visualisation... rien n'y fait pour l'instant. J'ai bon espoir que mes bonnes pratiques porteront fruit à long terme. Je dois tout de même me rendre à l'évidence : j'ai un problème. J'explorerai les différentes façons de gérer le tout au cours des prochaines semaines, idéalement, en évitant le recours à la thérapie, que je n'ai pas envie d'entamer maintenant.

Pour le moment, je poursuis l'acupuncture (avec une approche plus centrée sur l'anxiété que sur l'insomnie) et la méditation. Vos suggestions sont les bienvenues!

samedi 20 août 2011

L'union fait la force

Ma grand-mère a reçu un diagnostic de cancer jeudi dernier. Elle est hospitalisée depuis, en attente d'une chirurgie. Pour ajouter au stress, son déménagement, le premier depuis 35 ans, était prévu aujourd'hui.

Je suis impressionnée de voir le pouvoir d'une famille qui se mobilise, motivée par l'amour qu'elle porte pour un de ses membres. Je suis fière aujourd'hui de ma famille qui se partage la tâche de veiller au chevet de ma Mamie depuis quelques jours et d'organiser ce déménagement sans elle.

Ce samedi matin à 7h, avec beaucoup d'amour et de café, on a fait des miracles!

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Il y a deux nuits, j'ai fait un cauchemar. J'étais pourchassée par un tueur sournois qui frappait au moment où on s'y attendait le moins. T'es allé chercher ça loin, hein, subconscient!

vendredi 12 août 2011

Faites quelque chose!!

Je crois en avoir déjà parlé mille fois, mais j'aime profondément Montréal. Par contre, ces jours-ci, avec la découverte chaque jour de nouvelles infrastructures scraps, ma ville devient une risée internationale. Quand on aime profondément, les déceptions aussi sont profondes. J'ai mal à mon orgueil de Montréalaise.

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Sur la même note, ma phobie des ponts et des viaducs me semble soudainement beaucoup moins irrationnelle. Tout à coup, j'angoisse à l'idée de sortir de l'île.